Une longue histoire
Il ne s’agit pas d’une transmission familiale, même si je viens d’une famille très écolo et attentive à son impact sur la société, avec une solide culture politique forgée dès ma plus tendre enfance autour des activités syndicales et associatives de mes parents.
Cette curiosité pour les plantes et leurs usages est venue peu à peu, mais s’ancre aussi dans nos balades du dimanche, diverses cueillettes et glanages plutôt culinaires : mûres, figues, champignons, châtaignes, thym, laurier, romarin, … mais aussi framboises, myrtilles, fraises des bois !
C’est sans doute au fil des immersions dans la garrigue ou les vallées montagneuses que m’est venu le goût de cueillir, cuisiner, transformer les plantes qui s’offrent à nous au bord des chemins et sentiers.
Et, de fil en aiguille, le besoin de me réapproprier un savoir ancien, basé sur l’observation, la transmission, génération après génération.
Me dire qu’au delà de la cuisine, les plantes peuvent être utiles dans beaucoup de situations quotidiennes, limitant le recours aux fabrications industrielles et aux médicaments, pour la plupart issus de molécules découvertes dans les plantes elles-mêmes.
Un retour aux sources : source de la vie, source de savoirs, source de croyances, source inépuisable de découvertes et d’émerveillements.
Me dire à chaque fois que je me promène, que tout est là, autour de moi, tout ce dont j’ai besoin … que si je rencontre ou cueille telle plante, sans bien savoir pourquoi maintenant, je le saurai plus tard et elle trouvera sa place dans mes préparations.
Être ouverte aux intuitions, aux appels, se laisser guider, ne pas vouloir … juste être et ressentir … la cueillette sauvage offre cette magie de l’instant présent.
Alors merci !
Merci à tout ce vivant qui nous entoure et prend soin de nous, qui sait si bien donner et fructifier, guérir et apaiser.
Comme je ne pratique pas (encore) le chamanisme, je me suis formée aux usages des plantes médicinales avec l’École Lyonnaise des plantes médicinales, pas à Lyon, mais à Aspet, dans les Pyrénées.
Pendant 3 ans, ces week-end de formation ont constitué une bouffée incroyable d’humanité et de savoirs, une richesse inouïe qui s’offrait à chaque fois … jusqu’au temps qui nous permettait, même en plein hivers, de partager nos repas de midi dehors au soleil !
J’ai obtenu mon diplôme d’herbaliste en 2013, mais j’ai surtout découvert un monde subtil, tout en alchimies joyeuses et partageuses !

De là à en faire mon activité principale, il y avait un pas trop important à franchir pour moi, mais j’ai gardé au chaud ma nouvelle source d’énergie et régulièrement soufflé sur les braises pour l’entretenir : cueillettes, petites préparations culinaires, macérations huileuses, décoctions, teintures mère, gemmothérapie, …
Aujourd’hui je sens le besoin de laisser plus de place aux plantes et de combiner mes deux activités : le pain et les plantes au fil des jours et des saisons, pour proposer diverses préparations, dégustations qui vous permettrons de prendre soin de vous.
J’ai toujours pris soin des autres, au départ en accompagnant des projets, des démarches participatives, puis des collectifs, des personnes en créations d’activité … aujourd’hui j’ai besoin de prendre soin de vous et de moi.
Prendre soin de moi en ayant des moments d’intériorité, de création, de connexions, dégagés des affects des autres.
Prendre soin de vous en vous proposant des préparations adaptées à vos besoins, respectueuses de tous les vivants qui s’activent autour de nous.